Je vais aborder un sujet qui a suscité beaucoup de réactions suite à ma dernière vidéo : la cétose chez le nourrisson. Est-ce que les bébés, dès la naissance et pendant l’allaitement, sont réellement en état de cétose ? Pourquoi cette question soulève-t-elle autant de débats ? Plongeons ensemble dans les faits !
🧐 Pourquoi cette vidéo sur le nourrisson et la cétose ?
Après ma vidéo pour mes 50 ans, certains commentaires ont mis en doute l’idée qu’un nourrisson puisse être en cétose, arguant que le lait maternel contient naturellement des glucides. Cela a clairement montré qu’il y avait quelques incompréhensions sur le régime cétogène.
📚 Rappel : Qu’est-ce que le régime cétogène ?
Le régime cétogène, c’est une alimentation où l’on consomme des quantités modérées de protéines, beaucoup de lipides (graisses), et peu, voire très peu, de glucides. Pour ma part, je suis en “low carb” (faible en glucides) depuis environ 4 ans et j’ai décidé de tester le cétogène parce que le low carb seul ne me suffisait plus.
👶 Un nourrisson est-il en état de cétose ? Les preuves scientifiques !
Pour répondre à cette question, je vais vous partager des documents officiels et des études. Il est dommage que certains ne prennent pas le temps de vérifier les informations par eux-mêmes !
Document 1 : Hypoglycémie du nouveau-né (CHRU de Tours)
Un document très officiel du CHRU de Tours sur l’hypoglycémie du nouveau-né montre clairement que la régulation glucidique se met en place avant la naissance et s’achève après. Il est indiqué que le nourrisson transforme une partie des lipides de son tissu adipeux en corps cétoniques. Ces corps cétoniques sont un “substrat alternatif” essentiel pour le cerveau et jouent un rôle de “protecteur cérébral”, diminuant la demande en glucose. L’acétogenèse (fabrication de corps cétoniques) augmente quelques heures après la naissance pour se stabiliser. Fait intéressant : un prématuré produit peu de corps cétoniques, ce qui limite la disponibilité de ces substrats alternatifs pour son cerveau.
Document 2 : Thèse de doctorat (Carole Escartin, 2009)
Cette thèse de doctorat confirme que les corps cétoniques sont un substrat énergétique majeur chez les mammifères avant le sevrage. Chez de jeunes rats non sevrés, les corps cétoniques (BHB ou bêta-hydroxybutyrate) représentent plus de 30 % de l’apport énergétique cérébral. C’est un document dense, mais qui appuie l’importance des corps cétoniques chez le nouveau-né.
Document 3 : De la nourriture pour le jeune cerveau (Projet UE)
Un projet de recherche financé par l’Union Européenne a étudié le rôle fascinant des corps cétoniques dans le développement du cerveau des nouveau-nés durant les premières semaines de vie. Ces recherches mettent en lumière les corps cétoniques comme des sources d’énergie supplémentaires, voire essentielles, pour le cerveau en développement.
Document 4 : L’évolution du cerveau humain : de la matière grasse à la matière grise
Ce document est particulièrement éclairant. Il explique que les réserves de graisse du nourrisson ne servent pas uniquement à fournir des acides gras pour l’énergie, mais aussi à produire les trois corps cétoniques. Le nouveau-né humain possède une réserve d’acides gras 10 à 25 fois plus grande que les autres primates ! Cette réserve est utilisée pour produire des cétones de manière constante, que le bébé soit nourri ou non. Chez l’adulte, la production de cétones n’est significative qu’en cas de jeûne ou de régime très bas en glucides.
Dès la mi-grossesse, les cétones représentent un substrat énergétique essentiel pour le fœtus, fournissant jusqu’à 30 % des besoins énergétiques cérébraux. De plus, les cétones sont une source de carbone essentielle pour la synthèse du cholestérol et des acides gras nécessaires à la formation des membranes neuronales du cerveau en développement. Elles sont la source de carbone préférée pour la synthèse lipidique dans le cerveau.
Document 5 : Cétones, acides gras oméga-3 et l’équilibre Yin-Yang dans le cerveau (étude)
Une autre étude confirme que la présence de cétones dans le sang permet au cerveau de faire des économies de glucose, car elles sont le carburant préférentiel et sont “essentielles pour le développement cérébral normal de l’enfant”.
Document 6 : Contraintes énergétiques et nutritionnelles sur le développement du cerveau
Ce document souligne qu’une couche importante de graisse corporelle se développe chez le fœtus humain durant les trois derniers mois de gestation. Cette graisse répond à la forte demande énergétique des premières années de vie du nouveau-né en lui fournissant les acides gras nécessaires à la production de corps cétoniques, “carburant obligatoire” de son cerveau en croissance.
🤱 Composition du lait maternel : pourquoi le nourrisson est en cétose malgré les glucides ?
C’est là que l’incompréhension est souvent la plus grande ! Le lait maternel contient bien des glucides, mais leur gestion par le corps du nourrisson est spécifique :
- Lipides : Environ 35 g/litre, avec une lipase naturelle qui aide à leur digestion. Il est riche en acide palmitique (un acide gras saturé) et en cholestérol, absolument vital pour le développement cérébral.
- Glucides : Environ 60 g/litre. Cependant, sur ces 60 g :
- 12 g sont des oligosaccharides : Ce sont des prébiotiques qui ne sont pas assimilés par le sang. Ils nourrissent le microbiote intestinal du bébé.
- 63 g sont du lactose : Le lactose est composé d’une molécule de glucose et d’une molécule de galactose. Le galactose doit être métabolisé par le foie avant d’être utilisé, ce qui entraîne une libération d’énergie lente.
- Au final, cela représente environ 31-32 g/litre de glucose directement disponible (soit environ 3 %), plus 3 % de galactose qui sera converti lentement.
Ainsi, la composition du lait maternel est parfaitement adaptée au nourrisson. La quantité de glucides est modérée et gérée de manière à permettre au bébé d’être en état de cétose, ce qui est crucial pour son développement cérébral.
🎯 Le nouveau-né allaité au lait maternel est bien en cétose !
Les documents le prouvent : le nourrisson allaité est bien en cétose, et c’est indispensable à son développement, surtout celui du cerveau. L’erreur de compréhension vient souvent du fait qu’on imagine qu’une présence de glucides dans l’alimentation empêche toute cétose.
🧬 Rappel : La cétose est une question de quantité de glucides individuelle
Un régime cétogène vise à diminuer les glucides pour produire des corps cétoniques, mais cette quantité de glucides tolérée est individuelle. Certains peuvent rester en cétose avec 50 g de glucides par jour, d’autres doivent descendre à 15-20 g, tandis que des sportifs très actifs peuvent y rester avec 100 g.
Le lait maternel offre une flexibilité métabolique parfaite au nourrisson : il utilise le glucose dont il a besoin et les corps cétoniques nécessaires à son développement. Donc, oui, un nourrisson naît et vit en cétose tant qu’il est allaité au sein.
🌍 Le régime riche en glucides : l’extrême à reconsidérer ?
Je ne suis pas du genre à affirmer des choses farfelues. Avant de douter de mes propos, je vous encourage à vérifier par vous-même !
Beaucoup pensent que le régime cétogène est “extrême” ou “déséquilibré”. Mais n’est-ce pas plutôt le régime alimentaire riche en glucides, adopté par la majorité de la planète, qui est l’extrême pour notre corps ? Notre sang ne contient que 4-5 g de glucose, et un seul repas peut en apporter 100 g. C’est un stress métabolique énorme !
L’explosion du prédiabète et du diabète (plus d’un milliard de personnes concernées mondialement) devrait nous faire nous poser des questions sur ce régime “normal” et “sain” que l’on nous conseille.
🍽️ Petits rappels sur les protéines des légumineuses
Les recommandations officielles tendent à réduire les protéines animales et à augmenter les glucides, notamment via les légumineuses. Mais attention :
- 100 g de lentilles cuites = seulement 8 g de protéines.
- Les chiffres élevés de protéines pour les légumineuses sont souvent donnés pour le produit sec, ce qui est trompeur.
Comparer la valeur nutritive des aliments secs à celle de la viande est un non-sens. Il faut comparer ce que l’on consomme réellement. Les légumineuses sont donc une source de protéines faible, qui augmente surtout notre apport en glucides. Cela n’a pas de sens quand on sait que le diabète de type 2 est directement lié à une consommation excessive de glucides sur des décennies, entraînant une insuline constamment élevée.
Avant de juger le cétogène comme extrême, demandez-vous si votre régime actuel, riche en glucides, est réellement bon pour vous.
Merci d’avoir suivi cette vidéo. J’espère qu’elle vous a plu et que vous avez appris de nouvelles choses. Si vous avez des questions ou des commentaires, n’hésitez pas. À très vite pour une nouvelle vidéo !
▶️ Voici le lien vers la vidéo YouTube…
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